Rien n’arrête le vaillant Anowar !
Anowar, 8 ans, a perdu sa jambe dans un accident de la route dans le camp de réfugiés Rohingyas de Kutupalong où il vit avec sa famille.
© Nicolas Axelrod-Ruom /HI
A l’âge de cinq ans, alors qu’il sortait joyeusement de son école, Anowar a été fauché par un camion qui roulait trop vite. Depuis le drame, nous avons immédiatement tout mis en oeuvre pour permettre à Anowar de retrouver une vie normale. L’équipe de l’association lui a d’abord fourni un appui psychologique et des soins de réadaptation pour le préparer à recevoir une prothèse et lui a réappris à remarcher. Il a également fallu intervenir auprès de son école qui considérait que l’enfant ne pouvait plus suivre les cours à cause de son handicap.
Le retour sur les bancs de l’école lui a rendu son sourire
« Après l'accident, Anowar a été abandonné par son école. Ils disaient que les enfants handicapés devaient aller dans des écoles spéciales. Alors nous avons expliqué, négocié... Anowar a donc été autorisé à retourner dans son ancienne école et à retrouver ses amis ! Cela l'a rendu extrêmement heureux »,
explique Redowan, notre physiothérapeute de l’équipe mobile qui accompagne régulièrement le petit garçon.
Anowar ne saute jamais une séance de rééducation
"Anowar est mon meilleur patient. Il est vaillant. Parfois, je me rends chez lui, mais le plus souvent les séances se passent au centre d’appareillage géré dans notre camp », poursuit Redowan. « Nous faisons des exercices d'équilibre, puis je lui apprends à coordonner ses mouvements et à prendre soin de lui pour anticiper les problèmes, repérer les frottements qui pourraient générer des plaies... Sans cela, il lui serait impossible de porter une prothèse. Anowar est motivé pour faire ses exercices à la maison. Il met en pratique tout ce qu'il apprend. Il est ouvert et communicatif et exprime ses préoccupations et ses besoins, ce qui permet de bien travailler ensemble".
Anowar travaille encore plus pour sa prothèse
« Apprendre à porter une prothèse est un processus long et difficile. Il est crucial que le patient et sa famille comprennent que cela demande beaucoup d'efforts et de nombreuses heures d'exercices, toute la vie durant. Dans ce pays, notre principal défi est d’essayer de garder nos patients avec nous, impliqués. Heureusement, la famille d'Anowar le soutient beaucoup et comprend le concept de réadaptation à long terme », explique le physiothérapeute. « J'aimerais que tous mes patients aient une famille qui les soutienne autant. Cet enfant est un modèle. Lorsque mes autres patients se sentent déprimés, je leur parle de lui. Trois d’entre eux sont aussi des enfants qui ont des prothèses de jambes et Anowar les inspire vraiment ! ».
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